À ce jour, Ecosia ne se limite pas à produire suffisamment d’énergie solaire pour alimenter toutes les recherches Ecosia à l’énergie renouvelable – nous en produisons deux fois plus. Être renouvelable à 200 % signifie que chaque recherche réalisée avec Ecosia évince de l’énergie polluante du réseau électrique.
Dans un sens, l’énergie solaire est l’étoile qui guide ma vie professionnelle. Il y a quinze ans, j’ai rejoint une entreprise d’énergie solaire appelée Q-Cells, où j’ai dirigé ce qui est devenu quelques années plus tard la plus grande production de panneaux solaires au monde. La technologie de base avait été développée, mais l’énergie solaire était encore rare et chère. À l’époque, nos objectifs étaient la croissance et la réduction des coûts. Avec nos fournisseurs, nous avons dû améliorer les machines, ajuster les processus et adapter les architectures.
Une décennie plus tard, les énergies solaire et éolienne sont devenues les sources d’énergie les moins chères au monde et sont en train de remplacer les anciennes technologies polluantes comme le nucléaire, le charbon, le gaz, le pétrole ou le lignite.
Il faut le reconnaître, la polyvalence de l’énergie solaire est incroyable. Elle fait fonctionner ma montre. Elle permet également de produire de l’électricité dans le dernier et plus important ajout au portefeuille solaire d’Ecosia : une part dans le système solaire monté au sol de 13 Mwc de Naturstrom à Rottenbach, en Bavière, qui s’étend sur une douzaine d’hectares. Entre les modules solaires, une prairie favorable aux insectes a été plantée afin d’améliorer la biodiversité dans une zone dominée par l’agriculture conventionnelle.
Le système vend de l’électricité renouvelable au prix très attractif de 0,05 € par kWh. Notre bénéfice inclus. C’est bien moins cher que n’importe quelle centrale au charbon, au gaz, au lignite ou au nucléaire, malgré les subventions officielles ou cachées qui financent ces dernières. Sans parler de leur coût pour la nature.
Ecosia a également construit quatre autres systèmes solaires sur des toits à travers l’Allemagne : de Beckdorf au nord à Ettenbühl au sud ; d’Emsbüren à l’ouest à Groß-Schacksdorf à l’est. Ce faisant, nous ne soutenons pas uniquement la transition vers l’énergie renouvelable. Souvent, nous payons également pour extraire l’amiante de ces toits afin de rendre ces espaces à nouveau habitables. Ainsi, les bâtiments sur lesquels sont placés nos panneaux solaires à Aue étaient désertés depuis longtemps. Depuis, des gens y vivent et quelques ateliers s’y sont installés, offrant du travail à la communauté locale.
Avec le système solaire de Rottenbach, ces centrales solaires ne génèrent pas seulement assez d’électricité pour alimenter toutes les recherches d’Ecosia en énergie renouvelable : elles en produisent le double.
Mais nous ne nous arrêtons pas là. Nous avons également co-investi dans deux systèmes au Kenya fabriqués par Ecoligo, une start-up berlinoise qui recueille des financements participatifs et fabrique des systèmes commerciaux dans les pays du Sud. Là-bas, l’énergie solaire contribue à une fourniture en électricité plus stable pour ses clients et remplace souvent des générateurs diesel – de loin la méthode la plus polluante et la plus chère pour générer de l’électricité.
En bref, les défis techniques des énergies solaire et éolienne ont été résolus. Il s’agit maintenant de les déployer rapidement et en masse à l’échelle mondiale. Actuellement, les sources renouvelables fournissent environ 26 % de l’électricité de notre planète. Dans de prochains articles de blog, j’examinerai la raison pour laquelle cette proportion progresse bien plus lentement qu’elle ne le pourrait, et ce que les individus, les entreprises et les politiciens doivent faire pour accélérer la transition mondiale vers l’énergie renouvelable.